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Urtica dioica L.

Synonymes : Grande ortie, Ortie commune, Ortie dioïque.

Noms anglais : Stinging nettle.

Famille : Urticaceae

Parties utilisées : feuilles, racines.

Description

L’Ortie piquante possède un rhizome pérenne, rampant et fortement ramifié. Sa tige de 30 à 150 cm de haut est simple, carrée, avec des poils courts et de longs poils brûlants. Les feuilles ovales opposées à oblongues sont en forme de cœur ou arrondies à la base et grossièrement sciées sur le bord. Les branches fleuries portent habituellement seulement des fleurs mâles ou seulement des fleurs femelles. Les fleurs mâles contiennent quatre étamines inflexibles, qui s’ouvrent lorsque les fleurs sont ouvertes (ce qui arrive surtout lorsqu’elles sont chauffées) et répandent le pollen sous la forme d’un petit nuage. L’ortie est florissante de juillet à l’automne.

Origine

Originaire d’Eurasie, l’ortie s’est répandue dans presque toutes les régions tempérées du globe. Très commune, elle affectionne les sols riches et humides des friches rudéralisées, prairies, décombres et abords des habitations, formant souvent d’importantes colonies. La Grande ortie, espèce eutrophique ou anthropophile, est bioindicatrice des sols basiques, riches en azote, phosphore et potassium, et signale un excès de matières organiques ou une pollution par les oxydes ferriques.

Propriétés issus de la tradition

En interne, la feuille d’Ortie piquante est utilisée dans le traitement symptomatique des manifestations articulaires douloureuses mineures, et pour favoriser l’élimination rénale de l’eau. La médecine traditionnelle l’utilise pour hémorragie utérine, l’éruption cutanée, l’eczéma infantile et psychogène, l’épistaxis, le méléna. En externe, elle est utilisée dans les états séborrhéiques de la peau, dans le traitement symptomatique des manifestions articulaires douloureuses mineures, pour favoriser l’élimination rénale de l’eau.

Il n’existe pas de données quant à la racine d’ortie, sinon son utilisation par les Indiens Sioux dans la « rétention urinaire ».

Propriétés cliniques

Sphère métabolique : action fortifiante; action sur le diabète (anti-hyperglycémiante), propriétés antioxydantes.

Sphère ostéo-articulaire : activité anti-inflammatoire.

Sphère génitale (racine) : effet antiprolifératif prostatique, propriétés anti-inflammatoires et immuno- modulatrices.

Autres propriétés : diurétiques et hypotensives, antiulcéreuses, anti-allergiques, propriétés cardiovasculaires, propriétés antimicrobiennes, propriétés anxiolytiques.

Indications médicales retenues

En interne, les feuilles :

  • arthrose, rhumatisme, douleurs articulaires ;
  • asthénie (fatigue avec perte du tonus), anémie, hémorragies ;
  • hypertension artérielle et pathologies nécessitant une diurèse (appoint au traitement) ;
  • lithiase rénale ;
  • lymphœdème.

En externe, les feuilles :

  • alopécie, perte de cheveux ;
  • séborrhée du cuir chevelu.

En interne, les racines :

  • traitement de l’adénome de la prostate (stade non chirurgical), confirmé par la Commission Européenne ;
  • cystopathie chronique (non infectieuse).

Précautions d’emploi

Il y a un risque de réaction urticaire au niveau de la peau au contact (hypersensibilité à l’Ortie).

Contre-indications

La grossesse et l’allaitement sont des contre-indications de l’Ortie piquante en l’absence de données toxicologies. De même, en l’absence de données, la drogue n’est pas recommandée chez les enfants de moins de 12 ans.

Les patients ayant des œdèmes liés à une insuffisance cardiaque ou rénale sont contre-indiquées (feuilles).

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.

Sources : J-C.Lapraz, A.Carillon, Plantes médicinales, 2017 ; P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.