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Panier

Aromathérapie

HE Menthe poivrée

Mentha piperita

Famille : Lamiacées.

Parties utilisées : Parties aériennes fleuries.

Description :

Les peuples de l’Antiquité Babylone, égyptienne et gréco-romaine connaissaient et utilisaient plusieurs espèces de menthes de leurs médecines. En Angleterre, ou elle semble avoir été introduite à la fin du XVIIe siècle , elle prend le nom de peppermint, réputée pour sa faveur fraîche et épicée. On en trouve des spécimens caractéristiques conservés dans l’herbier du British Museum à Londres. La culture et le commerce de cette menthe épicée black peppermint commencèrent à Mitcham en Angleterre et se répandirent dans le monde entier.

En 1753, au début de la nomenclature moderne, Linné distingua Mentha piperita, une menthe pourvue d’une forte saveur piquante et la classa parmi de nombreuses autre menthes. Au début du XIXe siècle , elle est considérée comme apéritive, désobstruante, diurétique. On L’emploie aussi comme emménagogue (pour stimuler le flux sanguin dans le région pelvienne) et surtout comme antispamodique.

Origine : France, Etats-Unis, Inde

Indications médicales retenues :

Nausées, vomissements, mal des transports.

  • 1 goutte à prendre sur un support neutre. La prise peut être renouvelée au de 39 minutes si nécessaire. L’HE de gingembre peut y associé dans un mélange à parts égale.
  • l’olfaction est également efficace : respirer aussi souvent que nécessaire le contenu du flacon ou utiliser un inhalateur muni d’une mèche imbibée de l’HE pure.

Mal de tête, vertige.

  • 1 goutte d’une solution à 10%, à masser sur chaque tempe et sur les sinus frontaux, en évitant les yeux.

Rhume.

  • Diluée de 1 à 2% (ex : 1 goutte d’HE dans 100 gouttes d’HV), seule ou en mélange, pour son effet mucolytique et décongestionnant.

Douleurs articulaires, rhumatismes, prurit et urticaire.

  • Appliquer localement une préparation huileuse dosée de 1 à 5% pour son effet anesthésiant et anti-inflammatoires. En cas de douleurs articulaires, on peut ajouter de l’HE de gaulthérie couchée à 5% et, en cas d’affection cutanée, 5% d’HE de camomille allemande.

Syndrome du colon irritable.

  • 1 à 2 gouttes par prise, par voie orale sur support neutre jusqu’à 3 prises par jour (une étude a été menée avec une forme gastro-résistante, c’est-à-dire qui résiste à l’acidité de l’estomac).

Cholérique et cholagogue.

  • 1 à 2 gouttes, 3 fois par jour pendant 2 semaines (sur un support neutre). C’est un véritable draineur hépatique !

Spasmes, dyspepsie.

  • 6 à 12 gouttes (suivant la masse corporelle) diluées dans une noisette de crème ou un fond d’HV dans la main, à masser sur le ventre, réparties dans la journée (voir l’efficacité de l’alcool de menthe!)

Infections respiratoires.

  • 1 à 2 gouttes diluées dans un peu d’HV, en application cutanée sur le thorax, 3 fois par jour pendant au maximum 4 à 5 jours.

Fatigue.

  • Respirer jusqu’à 5 fois par jour à même la flacon ou u inhalateur. Pour un effet « starter », masser un mélange d’HE de menthe poivrée (1goutte) et d’HE de pin sylvestre (1goutte) diluées dans 2 gouttes d’HV de noyau d’abricot sur les surrénales (au-dessus des reins), au lever, pendant quelques jours.

Précautions d’emploi : toxicité : l’huile essentielle de menthe poivrée est l’une des plus commercialisées. Il ne faut cependant pas négliger sa toxicité. Utilisez-la toujours avec prudence en respectant les doses indiquées et, en cas de doute, n’hésitez pas à vous adresser à votre médecin ou pharmacien aromatolgue.

Toxicité Aiguë : faible. L’HE de menthe poivrée est considérée comme relativement peu toxique dès lors que la qualité pharmaceutique est vérifiée et que les posologies sont bien respectées.

  • L’inhalation de doses excessives de menthol entraîne des nausées, des aigreurs d’estomac, des troubles du système nerveux (ataxie). Le potentiel de sensibilisation de la menthe poivrée est faible, mais des réactions allergiques ont parfois été observées après absorptions de son HE, le menthol étant considérées comme faiblement allergisant.
  • Appliquée près des yeux, l’huile essentielles pure peut les irriter temporairement. En raison de sa relative dermocausticité, il est recommandée de bien se laver les mains après une application externe et d’éviter son emploi en cas de peau sensible.
  • Son emploi en diffusion est déconseillé.
  • Sous forme non diluée, elle est proscrite chez l’enfant de moins de 7ans, que ce soit dans les narines, en friction sur la poitrine ou encore par vois orale : sa richesse en menthol peut en effet provoquer des spasmes de la glotte avec un risque d’étouffement.

Contre-indications générales.

  • Neurosensibles : épileptiques par exemple (neurotoxicité liée au cétones), enfant avec antécédents de convulsions (fébriles ou non).
  • Déficit de G6PD (glucides 6 phosphate déshydrogénase). Troubles hormonodépendants (principe de précautions).
  • Asthme.

Risques spécifiques :

Par voie orale

  • Inflammation ou obstructions des voies biliaires (propriétés cholagogues de l’HE).
  • En cas de troubles de la déglutition : peut entraîner un spasmes laryngo-pharyngé.

Hypersensibilité orobuccale à l’HE de menthe poivrée ou au menthol : peut entraîner des inflammations ou ulcérations dans la cavité buccale.

  • Défaillance hépatique.
  • Prudence pour les personnes présentant des troubles gastriques ou digestifs du type : brûlures d’estomac, reflux gastriques, ulcères digestifs, hernie hiatale. Si les symptômes augmentent, stopper la prise d’HE de menthe poivrée.

Par voie cutanée

  • Aucun cas de surdosage par voie cutanée n’a jamais été rapporté.
  • Contre-indiquée en cas d’hypersensibilité cutanée à l’HE de menthe poivrée ou au menthol.
  • Ne pas appliquer sur une peau irritée ou lésée.
  • Contre indiquée chez les enfants de moins de 6 ans.
  • Ne pas appliquer sur le visage, le cou ou le haut de la poitrine avant l’âge de 7 ans, et toujours diluer chez les enfants de plus de 7 ans.
  • Eviter l’application sur une grande surface corporelle : effet froid du menthol (principe de précaution).

Interactions médicamenteuse :

Par voie cutanée

  • Des préparations topiques riches en menthol facilitent la pénétration percutanée d’anti-inflammatoires comme l’indométacine percutanée d’anti-inflammatoires comme ou d’anesthésiants comme la lidocaïne.

Par voie orale

La prise de concomitante d’anti-acides, d’anti-ulcéreux (ainsi que la nourriture) peut entraîner une dissolution prématurée des comprimés ou capsules entérosolubes d’huile essentielle de menthe poivrée dans l’estomac au leu de l’intestin. La prise de ces comprimés se fera donc au moins 30 minutes avant les repas, et au moins 2 heures après ou avant la prise médicamenteuses. Des interactions avec la codéine, le pentobarbital et le midazolam ont été signalées dans la littérature. L’huile essentielle de menthe poivrée pourrait en effet inhiber le cytochrome CYP3A4, ce qui entraînerait une augmentation des doses de médicaments habituellement métabolisés par cet enzyme. Prudence, donc, si vous prenez les médicaments à faible marge thérapeutiques suivants :

  • rivaroxaban, apixaban
  • inhibiteurs de la tyrosine kynase
  • pimozide
  • immunosuppresseurs (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus, everolimus, temsirolimus)
  • sildénafil, tadalafil, vardénafil
  • ergotamine, dihydroergotamine
  • midazolam, alpharazolam, zolpidem, zopiclone
  • simvastatine, atorvastatine
  • inca-alcaloïdes cytoxiques, ifosfamide

L’huile essentielle de menthe poivrée doit être utilisée avec précaution chez les personnes âgées polymédicamentées et/ou ayant des médicaments susceptibles de baisser le seuil épileptogène.

En cas de doute, il est préférable de demander l’avis de votre pharmacien ou de votre conseiller en aromathérapie.

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis medical.

Sources : P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.