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M

Myrtille

Synonymes : Myrtille, airelle anguleuse, bluet, brimbelle.

Noms anglais : Blueberry, bogberry, huckleberry, whortleberry

Famille : éricacées.

Parties utilisées baie/feuille

Voici la myrtille de nos sous-bois ! Ce sous-arbrisseau forme de denses fourrés nains. On le trouve aussi bien en Eurasie, en Amérique du Nord que dans les forêts Françaises, en montagne, en Bretagne, dans les Ardennes, dans les landes et les tourbières.

Description

Les baies et feuilles de la myrtille ont des propriétés médicinales bien distinctes ! Les feuilles ont des propriétés antiseptiques qui aident à lutter contre les infections urinaires et intestinales et auraient même des effets hypoglycémiants. Les fruits sont riches en fibres à activité laxative et en vitamines K, C et E. Ils ont des propriétés antiseptiques, astringentes, veinotoniques et anti-inflammatoires que l’usage clinique préconise dans le traitement symptomatique des diarrhées et de l’insuffisance veineuse. La baie de myrtille et aussi la plante de la vision. Elle améliore la régénération des pigments de la rétine et la vision nocturne ; elle est indiquée comme traitement d’appoint dans le traitement des troubles de la vision et des maladies dégénératives de l’œil.

Propriétés issues de la tradition

V. myrtillus est traditionnellement utilisé dans les troubles fonctionnels de la fragilité capillaire cutanée tels qu’ecchymoses, pétéchies, manifestations subjectives de l’insuffisance veineuse, hémorroïdes, troubles fonctionnels digestifs, diarrhées légères (cahiers de l’Agence). La commission E ne prend en compte que le traitement de la diarrhée. L’ESCOP propose : troubles des veines, varicosité, jambes lourdes, diarrhée.

Constituants de la fleur

  • Fruits : tanins catéchiques 5 à 10 % ; flavonoïdes : hétérosides du quercétol et du kaempférol ; anthocyanosides : hétérosides du delphinidol, du malvidol et du cyanidol ; acides organiques ; minéraux : manganèse, potassium, calcium.
  • Feuilles : tanins catéchiques (0,8 à 6,7 %) et catéchol ; proanthocyanidines ; flavonoïdes : hétérosides du quercétol et du kaempférol ; iridoïdes ; acides phénoliques ; alcaloïdes quinolizidiniques (quinones) dont la myrtine, l’isomytine, l’arbutine (présente en traces).

Propriétés cliniques :

Effets vasculaires.

Effets vis-à-vis du stress oxydatif : antioxydant.

Effet sur les neurones.

Effet sur la rétine.

Effet urinaire.

Effet antidiabétique.

Effet sur la colite ulcéreuse.

Effet antitumoral.

Indications médicales retenues

En interne :

  • insuffisance veineuse, lymphœdème ; – myopie, altération de la vue, héméralopie, pathologie rétinienne, DMLA ;
  • hémorroïdes ;
  • troubles de la perméabilité capillaire ;
  • adjuvant dans le traitement du diabète ;
  • diarrhée (fruit). Le fruit est spécifiquement un traitement de la diarrhée et de la mucite orale : 2 à 3 cuillérées à soupe de fruits pour 1/2 litre d’eau, décoction de 30 minutes.

Usage externe : inflammation de la muqueuse buccale et pharyngée.

Effets secondaire :

Aucun, cytotoxicité faible, mutagénotoxicité : test d’Ames faible.

Contre-indications :

L’extrait de V. myrtillus peut s’opposer partiellement à la toxicité de la doxorubicine (anticancéreux) par son effet antioxydant. Grossesse et allaitement : en raison de l’absence de données, la feuille de myrtille n’est pas conseillée chez la femme enceinte ou allaitante.

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.

Sources : J-C.Lapraz, A.Carillon, Plantes médicinales, 2017 ; P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.