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Panier

Zingiber officinale L.

Noms anglais : Ginger, Ginger root.

Famille : Zingiberaceae

Parties utilisées : rhizome.

Le nom de Gingembre provient du sanskrit (ancienne langue indoeuropéenne) shringavera qui signifiait « en forme du bois de cerf » en relation avec la forme des tubercules de Gingembre. Les Grecs ont ensuite transformé ce mot en ziggiberis pour donner en latin zingiber et gingibre en bas-latin, pour finalement donner « Gingembre », terme apparu pour la première fois en 1256. Les marchands arabes le nommaient zenz, ce qui a donné le nom de Zanzibar à une ville de côte est de l’Afrique : ville marchande du Gingembre.

Description

La plante n’est nulle part trouvée à l’état sauvage. Son rhizome nodulaire, multi-limbe et charnu horizontalement est persistant et produit annuellement, à partir des membres tubéreux individuels, une pousse riche en feuilles ressemblant à des roseaux et atteignant 1 m de haut. Les pousses florales, jusqu’à 24 cm de long, sont fournies avec des feuilles lancéolées, stériles, jusqu’à 16 cm de long. L’épi de fleurs terminal est composé de bractées en forme d’œuf inversé, de tuiles superposées, disposées sous les aisselles des fleurs tubulaires en pointillé jaune-vert, marron-violet.

Origine

Le Gingembre est vraisemblablement originaire d’Asie tropicale du Sud-Est bien que son ancêtre sauvage n’ait jamais été retrouvé. Cultivé comme épice et condiment depuis très longtemps en Inde et en Chine, mais aussi dans de nombreux (Jamaïque, Antilles, Nigeria…), le Gingembre a besoin d’un sol et d’une atmosphère très humide pour se développer (au moins 25°C et une pluviomètre annuelle supérieure à 1500 millimètres).

Propriétés issus dans la tradition

le gingembre se trouve dans les plus anciens textes chinois, dans le Susruta ayurvédique sous « ardraka », en Sanscrit sringavera (=en forme de corne), qui a donné l’arabe zindschabil. Dioscoride le prescrit comme stomachique, et dans les troubles de la vue. Hildegarde de Bingen le connaissait et il apparaît dans des traités de médecine vétérinaire anglo-saxons au IXe siècle. Lonicerus le donne dans toutes les maladies avec refroidissement interne, mais aussi dans les troubles gastritiques, comme stimulant de la digestion, dans les spasmes entérocoliques et comme diaphorétique. En externe il sert d’antalgique dentaire. La distillation d’huile de gingembre est mentionnée pour la première fois à Copenhague en 1672. En médecine anglaise, il est recommandé dans les dyspepsies atones avec flatulence, ainsi que dans les coliques. Son utilisation comme rubéfiant et analgésique externe fut tôt reconnue.

Indications médicales cliniques

Sphère gastro-intestinale : eupeptique, tonique digestif, carminatif, antispasmodique, propriétés antiémétiques, propriétés antiulcéreuses, hépatoprotection.

Sphère métabolique : propriétés anti-lipémiantes, effet hypoglycémiant.

Sphère cardiovasculaire : freination de l’agrégation plaquettaire et activité anti-thrombotique.

Sphère ostéo-articulaire : propriétés anti-inflammatoires et anti-oedémateuses, propriétés analgésiques.

Autres propriétés : activité androgénique, propriétés antioxydantes, propriétés anti-infectieuses, activité anti-tumorale, propriétés antiasthmatiques.

Indications médicales retenues

En interne :

  • insuffisance digestive, insuffisance biliaire ;
  • gastrite et entérocolite ;
  • nausées, vomissements, vertiges, RGO ;
  • anorexie, asthénie physique ;
  • congestion hépatobiliaire, hépatite ;
  • naupathie de la grossesse, de la chimiothérapie ;
  • mal de transports.

En externe :

  • rhumatisme, arthrite.

Précautions d’emploi : Quelques discrets symptômes d’hyperactivité gastrique.

Interactions médicamenteuses : Le gingembre peut potentialiser la pharmacodynamie d’autres médicaments (antoagrégants, hypoglycémiants, cardiotoniques).

Contre-indications : Le gingembre serait abortif. Grossesse ou allaitement.

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.

Sources : J-C.Lapraz, A.Carillon, Plantes médicinales, 2017 ; P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.