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Panier

Aromathérapie

HE Lavande fine

Lavandula angustifolia

Famille : Lamiacées

Description :

Le terme « lavande » vient du latin lavare qui signifie « laver » : les lavandières ou blanchisseuses de jadis utilisaient de la lavande pour parfumer le linge propre. Blessé suite à une explosion dans son laboratoire, c’est le chimiste français René-Maurice Gattefossé qui a découvert les effets antiseptiques, cicatrisants et apaisants de l’huile essentielle de lavande officinale : sa guérison spectaculaire, rapide et sans séquelles, l’aurait incité à consacrer sa vie à explorer les nombreuses propriétés des huiles essentielles.

De tout temps utilisée pour ses vertus médicinales, la lavande fut surnommée « l’Or bleu » provençal à l’époque où elle était recherchée par les plus grands parfumeurs pour sa fragrance très délicate – d’où le nom de « lavande fine » utilisé par les producteurs. Un hectare de plantation peut, les bonnes année, produire jusqu’à 25 litres d’huile essentielle.

Origine : Province, France

Indications médicales retenues :

Stress, insomnie, angoisse généralisée, troubles de l’attention, avec montée de tension, palpitations

  • Déposer 2 gouttes sur les poignets ou le plexus solaire et réaliser un léger massage ; quelques gouttes peuvent aussi être déposées sur un mouchoir ou sur l’oreiller ; en cas de nervosité excessive la diffusion, un bain aromatique ou un massage (diluée dans lait ou gel) peuvent être proposés.

Antispasmodique et décontractant musculaire

  • Chez le nourrisson comme chez les personnes en période de menstruations, appliquer localement cette HE, au moins 3 fois par jour, pure ou diluée. Sur les poignets ou le plexus solaire pour les jeunes femmes, et sous la plante des pied chez les nourrisson.

Brûlure, coup de soleil, plaie, allergie cutanée

  • Déposer 1 à 3 gouttes pures sur la brûlure ou la zone cutanée concernée, le plus rapidement possible, puis ajouter la même quantité d’HV comme celle de calophylle inophyle ou un baume après-soleil, une crème antiallergique voire cicatrisante selon le cas, à renouveler 3 à 4 fois par jour. Ne pas s’exposer au soleil ou alors avec une crème solaire à indice 50+.

Antalgique et anti-inflammatoire

  • 3 fois par jour, pure. Particulièrement intéressante et sécuritaire dans la prise en charge de la douleur post-césarienne en application locale.

Antiseptique général

  • Son pouvoir antiseptique est supérieur ou égal à celui de la povidone. De plus, grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et cicatrisantes, cette HE peut être recommandée pour le soin des plaies non infectées. 5 gouttes sur une compresse.

Effet contre les troubles de l’humeur et les manifestations physiologiques de stress

  • En inhalation, elle améliore l’humeur et la détente. La personne se sent moins somnolente et moins stressée, sa fréquence cardiaque et respiratoire, sa température corporelle et sa pression sanguine diminuent.

Effet positif contre les défauts d’attention

  • Cette HE procure, que ce soit en diffusion, en inhalation, en massage pure ou diluée ou par voie orale, un sommeil plus rapide, plus profond et plus réparateur. Chez les personnes âgées, on observe même la diminution (de plus de 50%) des chutes, liée à une meilleure vigilance et à une diminution de leur appréhension.

Antipoux

  • A titre préventif : déposer 1 goutte sur le col, le bonnet ou l’écharpe de l’enfant, avant d’aller à l’école ; ajouter 30 gouttes d’HE pour 200ml de shampoing neutre (pour toute la famille en cas d’éventuelle contamination) ou, après chaque shampoing, passer 2 à 3 gouttes d’HE à travers les cheveux rincés et peignés.
  • A titre curatif : dans une dosette de shampoing, ajouter 2 à 3 gouttes d’HE de lavande (éventuellement additionnée de 2 à 3 gouttes d’HE de tea tree), laver les cheveux contaminés, faire un turban à l’aide d’une serviette mouillée et frictionner la tête durant 5 min avant de rincer.

Otites (en attendant une consultation médicale)

  • Déposer 1 goutte d’HE de lavande derrière l’oreille atteinte (à partir de 1 an), 3 fois par jour. Cette HE peut être additionnée d’1 goutte d’HE de thym à linalol ou d’HE de tea tree), le mélange étant utilisé en complément du traitement allopathique.

Précautions d’emploi : Toxicité

Toxicité aiguë : faible à très faible.

Risques spécifiques :

Il n’y a pas de risque spécifique pour la lavande fine. Toutefois cette huile étant riche en linalol, il faudra veiller scrupuleusement aux conditions de conservation, afin de limiter l’oxydation et l’émergence de composée secondaires sensibilisants (hydroperoxydes notamment). On notera la présence en faible quantité de deux autres allergènes listés : l’acétate d’oct-1-en-3-ylr et de géraniol.

Bien la choisir :

Plus cette lavande pousse en altitude et meilleure sera sa qualité ! Il existe une AOP pour la lavande fine de Haute-Provence, qui doit être obtenue par entrainement à la vapeur d’eau des sommités florales de Lavandula augustifolia ou lavande de population. Cette AOP doit provenir d’une zone délimitée sur quatre départements (Drôme, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes), à une altitude minimale de 800 mètres.

La France était le premier producteur de lavande et d’huile essentielle. Mais, depuis 2010-2011, la Bulgarie détient ce titre. Cela s’explique par la présence d’une maladie grave qui menace la pérennité de la production de lavande et de lavandin. Cette maladie est due à un phytoplasme (du stolbur) transmis par une espèce de cicadelle (insecte). Une fois introduit dans un plant de lavande, il obstrue les vaisseaux où circule la sève, provoquant un affaiblissement de la plante. Les conséquences sont dramatiques car en 10 ans, la production mondiale d’huile essentielle a diminuée de 50%, entraînant une augmentation des prix de 30%. La production française de lavande a été quasiment divisée par trois depuis 2005 : de 85 tonnes d’huile essentielle de lavande par an, à une production de 30 tonnes.

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.

Sources : P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.