Glycyrrhiza glabra L.
Nom anglais : Liquorice, Sweet-wort.
Famille : Fabaceae
Parties utilisées : racine avec écorce.
Description
Les racines souvent présentées en bâtons droits (15-20 cm et plus) ou fragments plus courts (env. 0,5-3 cm de diamètre), écorces gris brunâtre avec sillons longitudinaux, parfois avec traces de racines latérales. Elle possède une cassure fibreuse, jaune à la périphérie, plus foncée au centre.
Origine
La réglisse se trouve dans les régions méditerranéennes orientales et jusqu’au nord de l’Italie, en Dalmatie, en Hongrie, et jusqu’en Ukraine et au Caucase pour la partie européenne. On la trouve également en Asie mineure, au Turkestan et en Afghanistan d’où elle serait originaire.
Propriétés issus de la tradition
La réglisse est connue comme médication dès 2 800 av. J.-C. en Chine. On en trouve aussi dans la tombe du pharaon Toutankhamon (1350 av. J.-C.). Les Gréco-Latins l’employaient dans l’asthme. Les Scythes sont réputés l’avoir consommée avec du lait de jument, d’où son appellation grecque « racine scythique ». En Europe médiévale elle devient la plante des inflammations ORL et broncho-pulmonaires. A noter une plantation de réglisse près de Bamberg au Moyen Âge.
Indications médicales cliniques
- Activité anti-inflammatoire
- Effet diurétique
- Effet oestrogénique
- Action sur les muqueuses
- Effet hépatique
- Effet spasmolytique et antiasthmatique
- Effet sur les bronches
- Effet antimicrobien
- Action sur la peau.
Indications médicales retenues
En interne :
- états inflammatoires digestifs : gastro-entéropathies, hépatite, gastrite, œsophagite, RGO, ulcère gastrique ;
- bronchite aiguë et chronique pour son effet expectorant ;
- asthme ;
- inflammation des voies ORL : rhinite, laryngite, sinusite ;
- hypotension ;
- eczéma et dermatites par voie interne.
En externe :
- cosmétologie : peau irritée, sale, sensible ;
- dermatologie : plaies.
La réglisse n’est pas indiquée dans les inflammations articulaires.
Précautions d’emploi : La toxicité de la réglisse est liée à la glycyrrhizine avec troubles électrolytiques et HTA (rétention de sodium, rétention d’eau, perte de potassium). En réalité les intoxications sont rares puisqu’elles nécessitent une prise prolongée de la drogue.
Contre-indications : HTA, hyperkaliémie, grossesse ou allaitement.
Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.
Sources : P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.