Bouillon blanc
Spectaculaires, les larges rosettes de feuillage velouté, voire cotonneux, gris clair, attirent tellement l’oeil qu’elles se détachent joliment sur le vert des talus. On le trouve en toute région. C’est une plante aussi adoucissante que le laisse présager son aspect.
C’est une plante prioritairement active sur le système respiratoire et digestif, de par ses propriétés anti-infectieuses, anti-inflammatoires et antispasmodiques. C’est un remède efficace pour toutes les maladies inflammatoires et spasmodiques du type bronchites inflammatoires et/ou obstructives avec toux, états grippaux, ainsi que colites, ulcères gastro-duodénaux. Le mucilage contenu dans la plante est un émollient naturel qui apaise les maux de gorge et soigne les petits maux inflammatoires de la peau et/ou des muqueuses (ulcères des jambes, hémorroïdes, aphtoses).
Cynorrhodon, Eglantier
L’églantier est un rosier sauvage. Né dans nos contrées, il fleurit avec charme nos haies champêtres, en mai et en juin, grimpant et s’agrippant aux arbustes voisins.
A maturité, le réceptacle de la fleur devient rouge et pulpeux. Chaque fleur donne alors naissance au cynorrhodon (ou pseudo-fruit) dont la pulpe contient les véritables fruits. C’est le cynorrhodon qui est utilisé pour ses vertus médicinales. Riche en vitamine C, il renforce la résistance de l’organisme en cas de refroidissement, de grippe ou de fatigue générale. Riche en tanins, il est utilisé comme antidiarrhéique.
Le cynorrhodon est une plante tonique, fortifiante, aide à augmenter le tonus et renforcer les défenses immunitaires de l’organisme.
Eleuthérocoque, Ginseng sibérien
L’utilisation de la racine de la taïga n’apparaît qu’avec la recherche de substance stimulante pour lutter contre la fatigue des astronautes.
Le ginseng sibérien joue beaucoup sur la prévention de la fatigue à l’effort physique ou psychique. Il prévient contre les infections virales (grippe en particulier).
Eucalyptus globuleux
Originaire d’Australie, cet arbre persistant de grande taille, il peut atteindre 30m de haut dans nos jardins, est facilement reconnaissable avec son tronc presque blanc dont l’écorce s’exfolie en lambeaux très décoratifs.
Toute la plante, de l’écorce aux feuilles, en passant par les fleurs, dégage une odeur balsamique. Les feuilles sont la principale source de son huile essentielle. Ce sont elles qui renferment le plus de principe actif, l’eucalyptol, bien connu pour ses vertus expectorantes. C’est pourquoi elles entrent dans la composition de nombreux remèdes pour soigner les bronchites et autres affections inflammatoires des voies respiratoires, comme les maux de gorge, les rhumes et les sinusites.
Gingembre
D’origine asiatique, le gingembre est connu depuis l’Antiquité pour son rhizome aromatique aux nombreuses vertus, aussi bien condimentaires que thérapeutiques. C’est une grande plante herbacée, proche du curcuma, aux fleurs blanches et jaunes, ponctuées de rouge.
Du rhizome horizontal, inégal et charnu, partent de grandes feuilles persistantes, lancéolées et parfumées, dépassant 1m de haut. Ce rhizome, tant apprécié, se caractérise par une senteur de camphre et une saveur piquante, poivrée, brûlante. Il s’utilise frai, séché ou broyé en poudre. On cultive le gingembre dans toutes les régions tropicales du globe.
Mauve
Si, en pharmacopée, c’est la mauve sylvestre que l’on utilise couramment, les autres mauves ont les mêmes vertus. Elles sont connues pour leurs effets adoucissants et cicatrisants. Les fleurs sont surtout laxatives et les feuilles, anti-inflammatoires.
Les mauves ornent les bords de route. Les feuilles crénelées, vert foncé, comportent 5 lobes peu profonds et dentés. Les fleurs sont rose pourpre nervurées de violine. Les fruits, appelés parfois fromageons, faisaient jadis le bonheur des enfants qui les croquaient lors de balades dans la campagne. Les mauves sont utilisées en tisane ou en sirop dans le traitement de la constipation et des colites spasmodiques, le traitement de la toux avec inflammation des bronches.
Sureau noir
Pour Dioscoride, la fleur est anti-œdémateuse et s’utilise en gynécologie. En Russie, on l’employait comme sudorifique dans les fièvres et son huile dans les dermatoses. Les Amérindiens utilisaient les espèces de Sambucus nigra en pathologie gastro-entérique, en gynécologie, en ORL et en cardiologie. En Europe il est employé comme sudorifique, comme antalgique dans les otalgies, céphalées et odontalgies, dans la colique et comme médication de la grippe, des laryngites.
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Sources : P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; La bible des plantes qui soignent, Soulager les maux du quodien, 2020.
