Mentha x piperita L.
Nom anglais : Peppermint.
Famille : Lamiaceae
Partie utilisée : feuille.
Description
La plante cultivée a une hauteur de 30 à 60 cm et préfère les sols de tourbière ou de calcaire argileux. La tige ramifiée à quatre tranchants porte des feuilles vertes et pourpres, debout dans les fleurs de bractées étendues. Mentha x piperita est un hybride entre Mentha spicata et Mentha aquatica cultivé en Angleterre il y a plus de 200 ans, qui ne peut être propagé que par ses contreforts en surface, car les quelques graines germées se fendent.
Origine
La plante est cultivée en Europe (Espagne, Balkans), en Amérique, en Asie, en Chine, en Japon et en Russie.
Propriétés issues de la tradition
Il existe de nombreuses variétés de menthe. Il faut distinguer d’emblée la menthe pouliot qui n’est pas la menthe à saveur poivrée. Il est plus que probable qu’on utilisa longtemps Mentha pulegium, mais aussi Mentha aquatica, Mentha longifolia, Mentha crispa. Cette dernière fut cultivée en Europe jusqu’à la fin du Moyen Age. L’imprécision liée à la menthe est d’ordre génétique. Elle est d’utilisation ancienne, trouvée sur une décoration florale de tombe égyptienne (-1200 à -600 av. J.-C.). Pline décrit une mentastrum et une menta, et Dioscoride une mintha ou hedyosmon (à la bonne odeur). Charlemagne ordonne la culture à la menthe. Ce qu’en 1696 que John Ray décrit la première Mentha piperita. De tous temps l’indication majeure de la menthe reste les douleurs spasmodiques du tube digestif et, en externe, les douleurs musculaires. Traditionnellement on utilise la feuille comme sédatif, digestif, et dans les cholécystopathies chroniques.
Propriétés médicales cliniques
- Effet cholagogue
- Effet spasmolytique
- Effet analgésique
- Effet sédatif, digestif, psycho-sédatif
- Effet neurotrope et activité diurétique
- Effet respiratoire
- Activité diurétique, antiseptique.
Indications médicales retenues
En interne :
- dyspepsie haute stomachique et biliaire, spasmes abdominaux ;
- insuffisance hépatobiliaire ;
- colopathie fonctionnelle ;
- dystonie neurovégétative avec migraine ou palpitations ;
- migraine.
Usage externe :
- états inflammatoires algiques de la peau, peau sensible ;
- névralgies, myalgies, rhumatologie ;
- prurit, piqûre d’insecte ;
- inhalation : stomatite, rhinite, sinusite, bronchite…
Précautions d’emploi : A doses excessives : nausées, anorexie, troubles cardiaques, sensation de froid, douleurs gastriques. Toxicité rénale de la menthe à dose élevée ou prolongée.
Contre-indications : Chez les sujets avec antécédents néphrétiques. Pas de contre-indication pour la forme non essentielle. L’huile essentielle de menthe inhibe l’effet des inhibiteurs calciques.
Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.
Sources : P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.