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C

Camomille romaine

Synonymes : Camomille romaine, camomille noble, anthémis odorante, camomèle.

Noms anglais : English chamomile, vreeping chamomile, Roman chamomile.

Famille : Astéracées.

Parties utilisées fleurs

Facile à cultiver dans nos jardins, la camomille est connue pour ses multiples bienfaits depuis l’Antiquité. Ballonnements, digestion lente, éructations, flatulences peu de petits maux digestifs lui résistent.

Description

La camomille est une plante vivace très répandue en Europe, y compris à l’état sauvage. Elle se caractérise par ses longues tiges velues au bout desquelles éclot chaque été, une fleur odorante et solitaire. La fleur odorante et solitaire. La fleur, c’est elle qui renferme les principes actifs. Récoltez les fleurs à peine ouvertes, au fur et à mesure de leur apparition, puis faites les sécher dans un endroit sec et aéré.

Propriétés issues de la tradition

Alors que la matricaire a été largement étudiée, il n’y a que peu de démonstrations expérimentales sur la camomille romaine et il faut se fonder sur la tradition pour un certain nombre d’indications. Les principales vertus reconnues à la camomille sont son effet spasmolytique, son effet sédatif, son effet calmant des voies digestives. Les cahiers de l’agence recommandent son utilisation dans le traitement des troubles digestifs (ballonnement épigastrique, lenteur à la digestion, éructations, flatulences) et dans la composante douloureuse des troubles fonctionnels digestifs.

En externe : adoucissant et antiprurigineux des affections dermatologiques, comme trophique protecteur, en cas d’irritation ou de gêne oculaire, par voie locale comme antalgique dans les affections de la cavité buccale et/ou du pharynx. Dans le bain, elle est sédative.

Constituants de la fleur :

  • Huile essentielle (0,6 à 2,4%) : esters d’acide angélique (85%) , méthacrylique, tiglique et isobutyrique et d’alcools aliphatiques (C4-C6) (n-butanol, isobutanol, 2-méthylbutanol), alcools amylique et isoamylique et 3-phénylpropanolol.
  • (E)-Pinocarvéol 0-4,4%, pinocarvone 0-2,4% .
  • Chamazulène 0-4,4%, bisabolol.
  • Lactones sesquiterpéniques (0,6%°) ; germacranolide et guaianolide.
  • Nobiline, 3-épinobiline, 1b-hydroxyperoxyisonobiline.
  • Flavonoïdes : apigénine, apigénine 7-0-glycoside, apigénine 7-0-acylglucoside, apigénine 7-0-apiosyglucoside (apiine), lutéoline 7-0-glucoside, et des aglycones flavanoïdiques méthylés 3-hydroxy-3-méthylglutarique ou 2,3-dihydrocinnamique (anthémoside).
  • Coumarines : scopolétine-7-glucoside.
  • Autres : acide anthémique (amer), phénolique et acides gras, phytostérol, choline et inositol.

Propriétés cliniques :

Activité anti-inflammatoire.

Activité antioxydante.

Activité vasculaire.

Activité artérielle, hypotensive et diurétique.

Activité antidiabétique.

Activité antifongique.

Activité sur la peau et la pousse des cheveux.

Indications médicales retenues

  • en interne :

– état spasmodique des voies digestives (extraits, HE) ;

– état spasmodique des voies urinaires (cystite comprise) (extraits) et gynécologiques ;

– allergie digestive et cutanée (extraits) ;

– état anxieux léger (extraits, HE, interne et externe en bain) ;

– névralgie dentaire (infusion).

  • En externe :

– irritation de la peau et des plis, plaie par abrasion, vulvite ;

– eczéma, piqûre d’insecte ;

-irritation de l’oeil, oeil rouge ;

– névralgie, pharyngite, stomatite (bains de bouche, avec infusion ou extrait) ;

– refroidissement avec céphalées, rhinite, douleur sinusienne (inhalation humide) ;

– inflammation des voies génitales externes dont vulvite et vaginite (bains de siège).

Effets secondaire :

Quelques risques d’allergie : allergies croisées avec l’achillée millefeuille, la matriciaire, la laitue vireuse et le chrysanthème, et toute astéracée possédant des lactones sesquiterpéniques.

Contre-indications :

Femme enceinte (la camomille romaine est considérée comme abortive et influençant les règles ) ou allaitante pour l’huile essentielle. Enfant avec poussée dentaire.

Par précaution, ne pas dépasser les doses recommandées sauf avis médical.

Sources : J-C.Lapraz, A.Carillon, Plantes médicinales, 2017 ; P.Goetz, F.Hadji-Minaglou, Conseil en phytothérapie, Guide à l’usage du prescripteur, 2019 ; M.Dubray, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, 2018.